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2013 – Rabat

C’est une destination à la fois exotique et enrichissante au niveau thématique que les membres de l’AD-IDHEAP ont choisi pour leur voyage annuel 2013. Le programme thématique traitait de la nouvelle constitution marocaine promulguée en 2011 et les changements qu’elle apporte au gouvernement, au parlement, au monde associatif et à la population en général. Séjournant dans la ville de Rabat - deuxième ville du Maroc après Casablanca et l'une des quatre villes impériales du pays (avec Marrakech, Meknès et Fès) -, le groupe a été accueilli dans les bâtiments de la Mairie, de l’école nationale d’administration et du parlement national, pour y recevoir des interventions et partager des discussions.

Désignée capitale politique et administrative du Maroc depuis 1912, Rabat possède des monuments historiques, dont plusieurs sont inscrits au patrimoine de l'UNESCO depuis 2012 (le jardin d'Essais, la Médina, les remparts notamment) et qui côtoient des constructions parmi les plus modernes qui soient à l'instar du Grand Théâtre qui symbolise le renouveau culturel de la capitale du Maroc.

Un deuxième volet axé vers la découverte historique et touristique a amené le groupe vers les villes de Fès - et sa médina, considérée comme la plus grande du monde, ainsi que son souk et l'artisanat traditionnel qui s'y pratique - et de Meknès où les participants ont pu entrevoir la beauté de la culture et de l’architecture marocaine. Malgré le programme dense, la compagnie a tout de même vécu quelques moments de détente et d’âpres négociations dans les souks et les marchés marocains.

Programme

Une nouvelle constitution pour une nouvelle ère politico-administrative

Alors que déferle le Printemps arabe, un mouvement de contestation apparait au Maroc le 20 février 2011, appelant à des réformes politiques et sociales et remettant en cause le régime pour la première fois depuis l’accession au trône du Roi Mohammed VI. Réunissant différentes couleurs politiques, une première au Maroc, le mouvement dénonce les conditions et certaines pratiques négatives – corruption, abus de pouvoir, etc. – au sein de la société marocaine, réclamant plus de démocratie. En mars 2011, le roi annonce une réforme de la Constitution visant à renforcer le pluralisme, les droits de l’Homme et les libertés individuelles, ainsi qu’à réduire ses pouvoirs au profit d’un premier ministre issu de la majorité parlementaire. Présentée en juin, la nouvelle constitution marocaine est massivement accepté par référendum le 1er juillet 2011. Quelles analyses cette mutation, opérée à un rythme éclair, suscite-elle aujourd’hui ? Après l’urgence de la révolution, comment le pays opère-t-il sa transition vers une nouvelle forme de démocratie ? Quel regard la société marocaine porte-t-elle sur les réformes en cours ?

De la révolution au travail parlementaire

L’adoption de la nouvelle Constitution marocaine a des répercussions considérables sur la législation du pays. Les réformes prévoient le renforcement de la séparation des pouvoirs, en particulier celui de l’indépendance de la justice, et une réforme des institutions et des prérogatives royales. Exerçant désormais un contrôle de l’action gouvernementale et se tournant vers l’extérieur avec l’exercice d’une forme de diplomatie parlementaire, le législatif voit ses domaines de compétences se multiplier. Quelles sont les opportunités et difficultés de l’intense travail législatif découlant de la réforme constitutionnelle ? Quels enjeux soulèvent les 19 lois organiques appelées à préciser la Constitution ? Qu’en est-il par exemple de la mise en œuvre de l’amazighité (officialisation de la langue berbère), de la parité ou de l’égalité ?

Evaluation des politiques publiques marocaines

Si le Maroc connaissait jusque récemment un faible ancrage des processus évaluatifs dans son «paysage» politico-administratif et institutionnel, il a connu une importante évolution en la matière, jusqu’à citer l’évaluation une dizaine de fois dans sa nouvelle Constitution. L’évaluation est désormais fermement prise en considération par les collectivités publiques, se profilant comme un outil privilégié pour rénover les pratiques gouvernementales et en améliorer les performance. Quelles sont les attentes associées à la pratique de l’évaluation au Maroc et à quels déficits (institutionnels et opérationnels) son implantation fait-elle encore face ? Quelles en sont les modalités concrètes ? Avec quels résultats ?

L’action administrative, entre mutation et continuité

La profonde réforme institutionnelle à laquelle le Maroc s’est attelé a des répercussions sur l’ensemble du système administratif, chargé de la mise en œuvre des politiques publiques. Aménagement du territoire, promotion de l’éducation, organisation de la santé ou lutte contre l’exclusion sont ainsi, parmi d’autres dossiers, désormais à piloter sous de nouveaux auspices.  Au-delà des réformes institutionnelles, comment l’administration marocaine appréhende-t-elle dorénavant les politiques définies comme prioritaires ? Comment compose-t-elle avec cette période de transition institutionnelle ? Comment relève-t-elle le défi d’assurer la continuité de sa mission tout en effectuant la mue attendue d’elle ? Quels changements – de pratiques et de valeurs – l’actuelle réforme du Maroc amène-t-elle au sein de son appareil administratif ?

Gouvernance et citoyenneté

Le mouvement du 20 février 2011 symbolise l’action citoyenne marocaine dans sa forme la plus contestataire. Les changements dont elle découle et ceux qu’elle a initié sont profonds et longs à concrétiser, touchant les individus dans des fondements sociaux. Protection de la sphère privée, transparence, lutte contre la corruption, égalité entre les sexes en sont quelques aspects. Quel rôle jouent les citoyens dans la nouvelle gouvernance marocaine ? Quels en sont les défis et les limites ? Comment les droits individuels sont-ils dorénavant pris en considération par les politiques et les administrations publiques ?

Réformes marocaines au niveau local, ou les défis de la gouvernance de Rabat

Ville impériale et capitale administrative du Maroc, Rabat s’est vu inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012. A la fois ville «verte» moderne et lieu historique, elle est appelée à relever de nombreux défis – transports, urbanisme, sécurité, mixité, etc. – pour améliorer la qualité de vie de ses habitants en milieu urbain. Quels défis les politiques municipales doivent-elles relever et comment la ville de Rabat y répond-elle ? Quels outils dispose-t-elle à cet égard ? Quelles sont aujourd’hui les perspectives de développement de Rabat ? Comment se positionne-t-elle face à aux autres grandes villes marocaines ?

Volet culturel

Visites thématiques à Rabat (23.10.2013)
Excursion à Fès (25.10.2013), avec visite de la médina et du souk

Intervenant-e-s

Nous avons eu le plaisir de compter parmi les intervenants :

  • Ahmed Bencheikh, Président de l’association Marocaine de l’Evaluation,
  • Nadia Bernoussi, Directrice de l’Ecole Nationale d’Administration, Rabat,
  • Roland Brun, Consul de la Suisse au Maroc,
  • Karim Ghellab, Président de la chambre des représentants du parlement marocain,
  • Adriano Küpfer, Chef de la coopération suisse au Maroc,
  • Bertrand Louis, Ambassadeur de Suisse au Royaume du Maroc,
  • Nadir El Moumni, Professeur à l’Ecole Nationale d’Administration, Raba
  • Martial Pasquier, Directeur de l’IDHEAP,
  • Fatalah Oualalou, Maire de la ville de Rabat,
  • Boubker Lafqui Titouani, Directeur de la législation et du contrôle parlementaire, Chambre des représentants, Parlement,
  • Mohamed Tozy, Directeur de l’école de gouvernance et d’économie de Rabat.

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